Extrait:
“Startup addict ? Bon d’accord, la canicule a bon dos pour expliquer ce léger dérapage temporel du numéro de juin envoyé début juillet, mais pas que… Nous avons aussi pensé que les neurones rafraichis de nos lectrices et lecteurs européens et/ou caniculés auraient plus d’appétence pour parcourir ce dernier numéro avant les vacances. Encore un numéro parlant de startup penseront certains, alors que notre communauté choisit toujours très majoritairement des carrières dites plus classiques et jugées moins risquées. Sans doute, n’auront-ils pas tort, mais elles ou ils ne se précipitent pas pour nous faire partager leurs parcours, leurs expériences et la passion de leur métier ; souvent par discrétion, peut-être aussi par autocensure pensant à tort que leur témoignage se prêterait mal au « Storytelling ». Il est vrai que les startuppers sont plus enclins à parler d’eux, car ils ont besoin de se faire connaître et espèrent trouver dans la communauté des mineurs quelques aides et supports pour accélérer leur développement. Mais ils traduisent aussi un mouvement de fond dans la façon d’appréhender sa vie professionnelle avec, de la part des jeunes générations, une exigence de plus en plus marquée de donner du sens à ce que l’on fait et de rester dans la mesure du possible cohérent avec ses valeurs. D’ailleurs, les entreprises commencent à mettre en œuvre des politiques RH qui répondent mieux à ces attentes. Et ceux pour qui le salariat reste un carcan plus qu’un filet de sécurité, ils tentent l’aventure de la liberté et du risque parce que, disent-ils : « Tout y est plus intense ». Sans parler d’addiction à l’aventure entrepreneuriale, les 2 interviews que nous vous proposons montrent que le virus peut prendre à tout âge :
- Thomas Bragard (E11), pense-lui qu’il vaut mieux tenter l’aventure à la sortie de l’école quand les besoins financiers restent modestes. Fort du succès du « Tablier vosgien », il se lance dans la casquette. Cyril Garnier (E93) après avoir cornaqué plus de 550 entreprises (dont beaucoup de startup) dans le cadre de SNCF Développement, réalise un vieux rêve : devenir entrepreneur. Bonne lecture et bonnes vacances.”